Manifeste
Il y a mille façons de faire la fête.
On peut la consommer comme un spectacle,
rester spectateur de ce qui se joue devant soi.
Ou bien on peut la fabriquer, la modeler,
l’habiter jusqu’à ce qu’elle devienne l’expression d’un engagement partagé.
Kromali a choisi cette voie.
Ici, la fête se construit à plusieurs mains.
Elle se prépare toute l’année : dans les ateliers,
dans les rues, dans les rencontres entre artistes et habitants.
Et quand elle éclate pendant trois jours,
la ville devient un grand terrain de création à ciel ouvert.
Les murs se couvrent de couleurs inédites,
les places deviennent des scènes vivantes,
les trottoirs dessinent des lignes de danse.
Faire ensemble, c’est tout un art… et aussi un apprentissage.
Écouter. Partager l’espace. Créer avec les contraintes.
S’émerveiller de l’inattendu, des idées des autres.
Une œuvre n’existe pas seulement dans le regard.
Elle naît aussi dans l’expérience de sa construction.
Kromali invente une autre manière de faire festival :
une promesse que l’art et la ville peuvent devenir une aventure collective,
une invitation à oublier le « je » pour créer du « nous »,
une preuve que le beau se fabrique mieux à plusieurs.
C’est aussi une vision :
celle d’un territoire qui se découvre autrement,
d’un vivre-ensemble qui se redessine à travers l’art et la rencontre,
et d’une société qui se retrouve pas à pas, dans l’élan du faire-ensemble.
Alon met du sens dann nout fèt.
Ansamb.
